Project Description
Retour de la volatilité
La hausse de la volatilité que nous constations en fin de mois dernier s’est confirmée en février et nous avions souligné la nécessité de rester vigilant et agile dans les allocations de portefeuille.
Quelle est la situation aujourd’hui ?
Les stratégies basées sur la baisse de la volatilité mises à mal
Ainsi, toutes les stratégies basées sur la baisse de la volatilité ont été mis à mal alors même que les niveaux historiquement bas atteints auraient dû inciter à la prudence. Ce contre-pied a provoqué des dégagements massifs en début de mois sur les marchés les plus liquides que sont les marchés actions. Entre le 01 février et le 08 février, l’indice Eurostoxx (actions européennes) perd 5.4% alors qu’il gagne 2.2% sur le reste du mois. Finalement, le marché des actions européennes recule de 3.8% sur le mois autant que le marché américain (indice S&P 500) dont la baisse met un terme à 15 mois consécutifs de hausse !
Dans le domaine obligataire, la volatilité s’est traduite par une hausse des primes de risques et donc une demande de rémunération supplémentaire pour porter le risque de crédit.
Les taux ont connu une évolution érratique oscillant entre la hausse à l’aune des bons résultats économiques et la baisse face à l’inquiétude des investisseurs.
Un changement de tendance après plusieurs années de hausse des marchés
Ces changements de direction brutaux des marchés et la monté de la volatilité pose la question du changement de tendance après des années de hausse des marchés favorisée par la générosité des banques centrales alors même que celles-ci réajustent progressivement leurs politiques monétaires.
Du point de vue macro-économique, la croissance de l’activité tant en Europe que dans le monde, se maintient à un haut niveau. Dans un contexte de normalisation progressive de la politique monétaire des Banques Centrales, les marchés ont réagi négativement à la publication de hausse des salaires horaires aux Etats Unis, supérieure aux attentes, début février. Les craintes de révision à la hausse des anticipations d’inflation, même si elles existent, paraissent aujourd’hui exagérées, plus particulièrement en zone Euro, qui est en décalage de cycle avec les États-Unis.
Même si la tendance est à la hausse des rendements sur les marchés obligataires (un taux 10 ans France à 1,30% fin 2018 est possible), elle sera donc progressive au regard de l’évolution des prix. Ce scénario n’exclut pas des mouvements plus violents qui ont tendance à se normaliser. (voir l’évolution des taux entre janvier et février).
Enfin, la bonne tenue de la croissance économique et des résultats des entreprises sont des facteurs positifs pour les marchés action globalement. Toutefois, nous demeurerons attentifs aux publications économiques, ainsi qu’aux débuts de Jérôme Powell à la présidence de la Fed, qui pourront créer de la volatilité. La succession de Mario Draghi en 2019 devrait déjà être l’objet de tractations en 2018, mais la BCE restera présente à l’achat avec son quantitative easing jusqu’en septembre 2018, ce qui sera un facteur de soutien pour les marchés.
Plutôt que d’évoquer un changement de tendance, prématuré, les marchés procèdent à des réajustements après des années de hausses.
Le retour du risque politique (Italie, mesures douanières de D.Trump) réduit la visibilité ce dont a horreur les marchés boursiers. Ces périodes d’incertitudes sont aussi des sources d’opportunités à court-terme.
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