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Un mois de février qui confirme la tendance à la hausse
La tendance haussière du mois dernier s’est confirmée tout au long du mois de février. Les investisseurs s’accrochent à toutes les nouvelles et données économiques qui viennent démentir les prévisions pessimistes émises à la fin de l’année dernière.
En premier lieu, le tour de vis monétaire annoncé et craint dans le contexte de ralentissement économique par la FED et dans une moindre mesure par la BCE n’est plus du tout certain. Le discours accommodant des banquiers centraux au mois de janvier diffuse encore ses effets positifs sur les marchés. En Zone Euro, la perspective d’un renouvellement des prêts à long-terme accordés aux banques est venue renforcer l’idée que la liquidité resterait abondante encore longtemps.
Aussi, les résultats des entreprises et les statistiques macroéconomiques sont moins mauvais que prévu et confirment l’exagération déjà perçue le mois dernier. A titre d’illustration, la croissance américaine reste soutenue aux Etats-Unis même si l’activité manufacturière a ralenti plus nettement que prévu en février. Les indices d’activité se redressent en Chine et l’emploi s’améliore en Europe. Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 7.8% de la population active, son plus bas niveau depuis octobre 2008. En janvier 2018, celui-ci atteignait 8.6%.
Enfin, sur le front diplomatico- économique, l’atmosphère s’allège très sensiblement avec l’augmentation de la probabilité de résolution du conflit commerciale sino-américain. A cet égard et selon le Wall Street journal, la Chine abaisserait les droits de douanes sur de nombreux produits fabriqués aux Etats-Unis en échange d’une levée de sanctions. De son côté, les Etats-Unis reportent la hausse de 10 % à 25% des droits de douanes sur 200 milliards de dollar de produits chinois qui devait entrer en vigueur le 1er mars.
En Europe, le risque d’un Brexit sans accord grandit mais il ne perturbe pas la progression des marchés, de même que la confirmation d’une récession technique (2 trimestres consécutifs de baisse du PIB) de l’Italie dont la dette reste recherchée sur les marchés !
En chiffres, la progression des marchés boursiers est de plus de 10% depuis le début de l’année pour les indices américains et européens. Cette hausse atteint 18% en Chine.
Cette embellie concerne toutes les classes d’actifs. Le marché du haut rendement obligataire gagne plus de 4% et la dette souveraine, actif défensif par excellence, s’apprécie également de 1% depuis le début de l’année.
Une santé fragile
Cette évolution synchronisée des marchés reste tout de même fragile et malgré l’amélioration de la perception du contexte général, les menaces n’ont pas disparu. La remontée de plus de 26% du prix du pétrole depuis le début de l’année et son éventuel impact sur l’inflation est occulté pour le moment. Le contexte socio- politique européen est loin de s’être apaisé. Les tensions commerciales n’ont pas disparu. Enfin, si la situation économique s’avère moins pire que prévue, les marchés auront besoin de résultats probants dans les semaines à venir pour conserver leur trajectoire positive.