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Marchés financiers : ralentissement avéré de l’économie mondiale
Les mois se suivent et se ressemblent sur les marchés financiers. Les acteurs ou plutôt les catalyseurs n’ont pas changé et donnent le ton de la tendance. La guerre commerciale sino-américaine, le Brexit et les banques centrales restent donc les acteurs majeurs de l’orientation des marchés financiers sur fonds de ralentissement avéré de l’économie mondiale.
Au-delà des saillies verbales du Président Trump, si la hausse des tarifs douaniers bien réelle (25% de droits de douane sur 250 milliards de dollar de produits chinois) affecte en premier lieu l’économie chinoise qui ne parait plus en mesure de maintenir une croissance au-dessus de 6%, elle impacte également l’économie américaine. En effet, les récentes enquêtes sur l’activité US montrent que le moral des industriels est en berne. L’Europe n’est pas épargnée avec une conjoncture médiocre mais qui ne s’est pas effondrée.
Les chiffres publiés en octobre fixent la croissance à 1.1% sur la zone Euro entre le mois d’octobre 2018 et le mois de septembre 2019. Ce niveau est toutefois supérieur aux attentes des économistes et le taux de chômage de la zone Euro baisse de 0.5 points à 7.5% sur un an glissant. La situation est donc loin d’être catastrophique ! Cependant, la dynamique est à la baisse à cause de la faiblesse du commerce mondial.
Ce contexte a certainement favorisé la détente constatée entre les Etats-Unis et la Chine, au point qu’un accord d’étape est envisagé avant la fin de l’année. Tant Donald Trump que Xi Ping ont besoin d’un rebond du commerce mondial pour des considérations de politiques intérieures sans perdre la face.
En Europe, le feuilleton à rebondissement du Brexit s’est soldé par un nouveau report jusqu’au 31 janvier 2020 et la convocation d’élections générales qui au regard des derniers sondages permettraient à Boris Johnson d’obtenir une large majorité. Mais l’avancée majeure est la signature d’un accord entre celui qui voulait sortir à tout prix le 31 octobre et la Commission Européenne que le parlement britannique souhaite prendre le temps d’étudier ! Ce nouveau report repousse encore toutes perspectives d’amélioration de la conjoncture britannique.
Les banques centrales sont toujours en mode assouplissement et injection de liquidités. La FED a baissé pour la 3ème fois de l’année ses taux directeurs en considérant que sa politique était appropriée à la conjoncture. En Europe, Christine Lagarde prend la tête de la BCE à partir du 1er novembre alors que pour sa dernière conférence de presse le président sortant Mario Draghi a exhorté les Etats Européens à prendre leur part dans le soutien à la croissance.
La conjonction de ces évènements a permis à tous les marchés sans exception, actions, taux, crédit et matières premières de s’inscrire dans une dynamique positive sur le mois d’octobre.
Les marchés actions et les valeurs décotées ont eu particulièrement la faveur des investisseurs. Le TINA, « There Is No Alternative », est toujours à l’œuvre.
Le manque de visibilité économique n’entre pas encore en considération auprès des investisseurs et si le cessez le feu commercial entre les Etats-Unis et la Chine se prolonge, il y a une forte probabilité que la fête continue.