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Victoire d’Emmanuel Macron : la fin de plusieurs mois d’incertitude
La victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle française a mis fin à plusieurs mois d’incertitudes en Europe et rassuré sur la pérennité de la zone Euro. La victoire de Matteo Renzi aux primaires du parti démocrate en Italie et celle de la CDU d’Angela Merkel en Rhénanie complètent le tableau d’une Europe remise sur les rails.
Donald Trump ne tient pas ses promesses
Le risque politique s’est déplacé de l’autre côté de l’Atlantique avec la présidence Trump qui est loin de tenir ses promesses en matière économique. Le doute s’installe sur la capacité de cette administration à mettre en œuvre le scénario que les marchés ont largement anticipé. Aussi, les conséquences du renvoi du directeur du FBI et de l’enquête sur les liens présumés entre Donald Trump et la Russie pourraient déstabiliser la présidence.
Plus au Sud, les soupçons de corruption du président brésilien ont provoqué une chute de la bourse de Sao Paulo qui ne s’est pas propagée aux autres pays émergents.
Si l’actualité politique a été une nouvelle fois riche et parfois difficile à décrypter, elle n’a pas freiné l’amélioration du contexte économique dans toutes les régions du monde qui explique la forte progression des marchés boursiers depuis le début de l’année.
Si on se concentre sur l’Europe, on constate une progression constante des indicateurs économiques. Ainsi, le secteur manufacturier a connu en mai la plus vive croissance de son activité en plus de six ans selon l’enquête Markit auprès des directeurs d’achat. L’indice PMI* de la zone euro s’élève à 57 au mois de mai (voir le graphique du mois). On notera également la prolongation du programme de réduction de production de pétrole de 9 mois par l’OPEP et la Russie notamment afin de soutenir les cours.
Malgré des nouvelles rassurantes, tant sur le plan politique en Europe, que sur le plan économique, les indices boursiers ont fait du quasi surplace. L’Eurostoxx recule de 0.14% quand le CAC40 gagne 0.30% sur le mois. Les investisseurs semblent adopter une position plus défensive après une première partie de l’année florissante.
Un potentiel de progression
Cependant le potentiel de progression est toujours présent avec l’amélioration des résultats des entreprises et des taux de financement à de bas niveau. En effet, la détente est toujours à l’œuvre sur les marchés obligataires, en grande partie liée aux politiques monétaires accommodantes des banques centrales et la recherche de rendements par les investisseurs qui poussent les rendements vers le bas. Le robinet de liquidité reste toujours ouvert.
L’approche de la fin du premier semestre est traditionnellement marquée par un certain attentisme et une position défensive de la part des investisseurs, surtout quand les performances sont au rendez-vous comme nous le vivons aujourd’hui. Nous ne sommes pas à l’abri d’un reflux sur les marchés qui pourra être mis à profit pour se sensibiliser aux actifs actions compte tenu des perspectives de croissance et des résultats des entreprises.
*Indicateur reflétant la confiance des directeurs d’achat. (Une valeur inférieure à 50 % indique une contraction de l’activité d’un secteur, alors qu’une valeur supérieure à 50 % indique une expansion de celui-ci)