MAI : Amélioration de la situation sanitaire Covid-19

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MAI : Amélioration de la situation sanitaire Covid-19 2021-05-28T10:18:04+01:00

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Amélioration de la situation sanitaire Covid-19

Les données macroéconomiques du mois d’avril montrent indéniablement une accélération de la croissance à l’échelle de la planète.  Si la pandémie est loin d’être éradiquée, les signaux d’une amélioration de la situation sanitaire s’accumulent. Les mesures de déconfinement s’étendent progressivement à l’ensemble des pays européens après Les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

La progression des campagnes de vaccination favorise la réouverture des économies développées à l’exception notable du Japon où la vaccination a pris du retard. La situation des pays émergents est plus contrastée avec une 3ème vague très difficile à contenir voir incontrôlable comme Inde.

Le déploiement des campagnes vaccinales reste donc la clé à la normalisation de l’activité économique.

Sur ces points, Les Etats-Unis montrent l’exemple avec une campagne vaccinale menée tambour battant et une croissance forte sur le 1er trimestre de 1.6% avec pour moteur principal la consommation des ménages.  Les plans de soutien à l’économie portent leurs fruits. En zone Euro, la croissance s’est contractée de 0.6% pénalisée par les mesures de restrictions prises au début de l’hiver. Toutefois, la France tire son épingle du jeu avec une croissance de 0.4% quand l’Allemagne stagne sur ce même trimestre.

L’Europe est donc en retard par rapport aux Etats-Unis et la Chine mais elle se trouve sur la trajectoire de la normalisation et l’accélération de la vaccination devrait lui permettre de combler une partie de ce décalage.

Les risques à ce stade du cycle économique sont une accentuation des déséquilibres commerciaux et une remontée trop importante de l’inflation.  Ainsi, la très forte progression de la consommation sollicite l’appareil productif au-dessus de ses capacités comme le montre la fonte des stocks aux Etats-Unis et engendre une augmentation du déficit commercial avec la Chine.

La forte demande de matières premières pour répondre aux besoins de l’industrie provoquent des hausses de coûts qui pèseront sur les prix à la consommation. Les Banques Centrales sont conscientes de ce risque mais elles estiment qu’il s’agit d’un phénomène transitoire et qu’il est prématuré de changer leur politique vers plus d’orthodoxie. Elles réaffirment leur soutien à l’économie.
Pour les gouvernements, l’heure est à l’annonce de plans de relance après les plans de soutien. Le gouvernement américain s’engage dans un plan d’infrastructures et à destination des ménages de 4000 milliards de dollars financé par une révision de la fiscalité des entreprises et les particuliers les plus aisés.

Sur le plan boursier les bonnes nouvelles sont en grande partie intégrées comme le montre l’évolution des cours du mois d’avril. La publication des résultats est assez révélatrice du consensus actuel. En conséquence, la publication de bons résultats ne s’accompagne pas systématiquement par une progression des cours de bourse alors que les résultats en dessous des attentes sont systématiquement sanctionnés. Ce constat est assez caractéristique d’un marché hésitant.  On perçoit aussi ce sentiment chez les ménages qui dans les enquêtes d’opinion sont encore bien moins optimistes que les dirigeants d’entreprises. Toutefois, l’appétit pour le risque prédomine aujourd’hui et tant que les mesures de soutien sont effectives et que le risque inflationniste est contenu les marchés actions offrent le couple rendement/risque le plus rentable.