La pandémie du Covid-19 a fortement impacté l’économie Française et par conséquence le budget 2021. En raison du confinement instauré depuis la mi-mars pour endiguer la pandémie de Covid-19, le PIB s’est contracté de 8,3% en 2020, et le déficit public est passé à 8,5% selon les estimations de l’INSEE. Le gouvernement a dû faire le choix de reconduire certains dispositifs de soutien aux entreprises et aides d’urgence en 2021. Pour exemple, 20 milliards d’euros seront déployés pour venir en aide aux secteurs les plus affectés par la crise comme la restauration, café, hôtellerie, culture, etc.

Dans ce contexte, voici quelques grandes lignes des mesures fiscales de 2021 :

• L’évolution du barème de l’impôt sur le revenu (article 2)

Les limites et taux de l’IR s’élèveront à :

• 11% pour la fraction supérieure à 10 084 € et inférieure ou égale à 25 710 € ;
• 30% pour la fraction supérieure à 25 710 € et inférieure ou égale à 73 516 € ;
• 41% pour la fraction supérieure à 73 516 € et inférieure ou égale à 158 122 € ;
• 45% pour la fraction supérieure à 158 122 €.

• La suppression progressive de la majoration de 25% pour non-adhésion à un organisme de gestion agréé pour les TNS (article 34)
  • Le bénéfice imposable (des non adhérents à un OGA) est majoré de 20% pour l’imposition des revenus 2020 ;
  • Leur bénéfice imposable sera majoré de 15% pour l’imposition des revenus 2021 ;
  • Leur bénéfice imposable sera majoré de 10% pour l’imposition des revenus 2022 ;
  • Plus de majoration de bénéfice imposable à compter de l’imposition des revenus 2023.

• La prorogation Dispositif Pinel (article 168), jusqu’au 31 décembre 2022
  • Le dispositif Pinel est reconduit pour les années 2023 et 2024, avec des taux de réduction d’impôt dégressif. Ceci permettra ainsi d’organiser la transition vers un dispositif plus efficient et moins coûteux pour l’Etat.

Le plafond annuel de la sécurité sociale pour 2021 et des dispositifs collectifs

En décembre, la collecte nette mensuelle est à nouveau positive pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire et s’établie à 550M€. Toutefois, sur l’année elle reste négative à -6.5Md€.

C’est avec prudence que les Français ont commencé à affecter, en fin d’année une partie des importantes liquidités mises de côté depuis le mois de mars. En règle générale, le mois de décembre réussit peu à l’assurance vie avec quatre décollectes en dix ans. Le mois de décembre est davantage consacré aux dépenses qu’à l’épargne. Sur l’ensemble de l’année, la collecte nette de l’assurance vie est négative de 6,5 milliards d’euros, ce qui constitue le plus mauvais résultat enregistré, par ce produit, depuis 1990. En 2012, la décollecte avait été de 6,34 milliards d’euros. Pour 2020, ce résultat est la conséquence de la préférence donnée par les ménages à la sécurité en pleine période de crise sanitaire.

Durant le second confinement, l’ouverture des établissements financiers a permis de limiter la décollecte au mois de novembre 2020. La réorganisation des réseaux commerciaux avec le recours à la visioconférence et au téléphone explique le processus de normalisation qui s’est engagé à partir de l’été. Par ailleurs, pour l’assurance vie, l’année 2020 a été marquée par le maintien d’une forte souscription d’unités de compte. Contrairement aux crises précédente où la proportion d’unités de compte chutait fortement. Cette année, les épargnants ne sont pas sortis massivement des produits dits risqués mais ont diminué leurs versements. En 2021, la prudence des épargnants devrait rester de mise au cours du premier semestre en raison de la persistance de l’épidémie. Quant à la baisse des taux de rendement des fonds euros qui est un peu moins forte que prévu, cela ne devrait pas avoir de lourdes incidences sur la collecte. En effet, les unités de comptes devraient maintenir le cap d’autant plus que les marchés « actions » demeurent pour le moment bien orientés !

En 2020, compte tenu du contexte particulier, les SCPI signent un millésime assez exceptionnel. En effet, à la fin du 3me trimestre, on constate une collecte nette positive de plus de 4,4 Md€, selon les données ASPIM-IEIF. Toutefois, ces résultats sont moins évocateurs qu’en 2019, où ces fonds immobiliers avaient recueilli plus de 6 Md€ sur la même période. Néanmoins, il est important de souligner que la tendance reste positive !

Cette profusion de nouvelles souscriptions a ainsi entrainé deux effets bénéfiques : assurer la parfaite liquidité du marché des parts de SCPI et a permis à ces fonds immobiliers de continuer à investir. Ici aussi, moins qu’en 2019, mais sans que l’on puisse véritablement parler d’un arrêt total. Ces investissements, qui se chiffraient à 17,7 Md€ fin septembre, sont en outre le gage de la rentabilité future des SCPI, qui ont d’ailleurs investi au 3e trimestre 2020 (2,5 Md€ environ) plus qu’elles n’ont collecté au cours de ce même trimestre (1 Md€).

En 2020, malgré la crise sanitaire qui a obligé bon nombre de secteurs d’activité à revoir leur modèle et pour d’autres l’obligation de fermer, la rentabilité des SCPI reste dans le haut de la fourchette et devrait avoisiner les 4% (Vs 4.4% en 2019). On peut ainsi dire que les patrimoines de bureaux des SCPI sont un bon navire pour des temps troublés. En effet, peu sont les placements qui tiennent le coup face à une telle crise puisque les SCPI n’affichent pas de façon globale des chutes spectaculaires ni des loyers perçus, ni de la valorisation de leur patrimoine.

Ce taux moyen attendu masque toutefois de fortes disparités dans les résultats des SCPI, selon les secteurs ciblés. On pense notamment aux SCPI spécialisées sur les commerces, l’hôtellerie…). La diversification reste de mise et est à privilégier puisque certaines d’entre elles vont d’ailleurs afficher des rendements encore supérieurs à 5%.

On se retrouve le mois prochain pour découvrir les performances en fond euros 2021 et les rendements SCPI !