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1er bilan sur l’évolution des marchés
La fin du semestre est l’occasion de faire un 1er bilan sur l’évolution des marchés et de l’économie en 2017. Ainsi quelles étaient les perspectives à la fin de l’année 2016 ? La nouvelle administration américaine prévoyait un plan de relance de l’économie via des dépenses massives en infrastructures et une baisse importante de la fiscalité. Le prix du pétrole a augmenté de manière spectaculaire et l’inflation était en hausse tant aux États-Unis qu’en Europe.
La croissance économique est repartie sur l’ensemble de la planète
Aussi, la croissance économique est repartie sur l’ensemble de la planète et plus particulièrement en Europe.
Les banques centrales restent bienveillantes en stabilisant les taux à de faibles niveaux.
Seul bémol à cet « alignement des planètes » : l’incertitude politique grandissante en Europe avec notamment les élections en France.
Après 6 mois d’exercice l’effet Trump s’est dissipé et l’administration américaine a déçu. Le prix du pétrole a baissé de 20 % malgré les accords de régulation de la production OPEP/ Russie. Les anticipations d’inflation n’accélèrent pas alors que l’embellie économique mondiale se confirme, même si on note des disparités entre les différentes zones économiques. Une fois n’est pas coutume, l’Europe est le nouveau leader de la croissance des pays développés au détriment des Etats-Unis. Le taux de chômage de la zone Euro (cf. le graphique du mois) atteint son plus bas niveau depuis mars 2009 à 9.3 %. De plus, le risque politique en zone Euro a quasiment disparu même si l’annonce d’un référendum sur l’indépendance de la Catalogne est envisagée d’ici la fin de l’année.
Le premier semestre 2017 restera un des meilleurs premiers semestres
En conséquence, le premier semestre 2017 restera un des meilleurs premiers semestres sur les indices boursiers mondiaux avec une hausse de près de 10 %. La volatilité, la prime de la peur, a battu, quant à elle, des records à la baisse !
Sur les marchés obligataires, le semestre se termine sous de bons auspices pour les investissements en dettes privées, moins pour les obligations d’Etats qui perdent les acquis du semestre sur la dernière semaine du mois de juin.
Nous avions évoqué le risque de reflux en fin de semestre dans la dernière lettre lié à d’éventuelles prises de bénéfices et un certain attentisme de la part des investisseurs. Ce scénario s’est réalisé avec comme déclencheur l’évolution des discours des banques centrales.
Celles-ci ont joué un rôle majeur dans la bonne tenue des marchés et la perception du moindre changement dans leur attitude a brusqué des investisseurs « dopés » aux liquidités. Ainsi, le marché des obligations souveraines perd 1.30 % sur la dernière semaine du mois de juin alors qu’au 23 juin sa performance s’établissait à 0.27 % depuis le début de l’année.
Sur les marchés boursiers, le recul a été mieux absorbé compte tenu de l’acquis depuis le 31 décembre 2016. Pour illustration, le CAC 40 abandonne 3.08 % en juin et gagne 5.31 % depuis le début de l’année.
Nous ne considérons pas, à ce stade, qu’il s’agisse d’un changement de tendance d’autant que les indicateurs économiques sont au vert. Mais il ne faut pas négliger les effets de la réduction traditionnelle de liquidité en été, amplificateur de mouvement.