FÉVRIER – Fond Monétaire International : Renforcement de l’économie mondiale en 2020

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FÉVRIER – Fond Monétaire International : Renforcement de l’économie mondiale en 2020 2020-02-19T18:23:46+01:00

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Fonds Monétaire International : Renforcement de l’économie mondiale en 2020

Le début d’exercice s’est inscrit dans la trajectoire optimiste de la fin d’année 2019 marquée par la première phase de l’accord sino-américain sur le commerce et des perspectives de croissance encore favorables.

A ce sujet, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit que l’économie mondiale se renforcera en 2020. D’après le FMI, la croissance s’accélérera pour passer de 2.9% en 2019 à 3.3% en 2020, marquant la première reprise en trois ans. Pourtant, ces chiffres sont en baisse par rapport aux prévisions du mois d’octobre 2019 (3% et 3.4% respectivement). Ce rythme plus lent que prévu est la conséquence des menaces liées au commerce et aux tensions au Moyen-Orient.  Toutefois, l’accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine conforte le FMI sur les perspectives de rebond du commerce et de l’industrie.

Les statistiques du début du mois de janvier tant aux Etats-Unis qu’en Europe ou en Chine sont venues conforter la vision optimiste sur l’économie mondiale. En illustration, la production industrielle en Chine est supérieure aux attentes et la croissance du PIB est en ligne avec les prévisions. La consommation et l’activité dans les services restent les moteurs de la croissance des pays développés alors que la confiance des ménages et des entreprises est au plus haut.

Cet optimisme s’est donc reflété sur les marchés d’actions mondiaux qui ont poursuivi leur trajectoire ascendante au cours des deux premières semaines de 2020 : + 2.08% pour l’Eurostoxx ; + 2.05% pour le CA40 ; +3.06% pour le S&P500. Elle ressemble beaucoup à celle que les marchés avaient connue en janvier 2018 avant la forte baisse de février. Toutefois, les conditions de marché laissent présager une évolution plus favorable même si le rythme imprimé par les marchés sur ce début d’année parait difficilement soutenable.

Mais c’était sans compter sur les aléas, par définition imprévisibles, qui peuvent impacter plus ou moins durablement le scénario à l’œuvre et dont les impacts sont difficilement mesurables à court-terme.

Cet aléa prend la forme du coronavirus qui se diffuse en Chine de manière rapide depuis la mi-janvier. Il est très difficile d’évaluer les effets d’une telle épidémie sur l’évolution de l’économie chinoise et en corollaire sur l’économie mondiale. Le revirement des marchés mondiaux sur la deuxième partie du mois de janvier est le reflet de l’inquiétude suscitée par la propagation de l’épidémie dont le précédent de référence est l’épidémie du SRAS en 2003. A cette époque, l’épidémie fût de courte durée et son impact sur l’économie mondiale fût rapidement compensée.

Aujourd’hui, le coranavirus semble plus contagieux mais beaucoup moins mortel. Cependant, le poids de l’économie chinoise dans le PIB mondial était 3 fois moins important en 2003 qu’en 2020 (20% du PIB mondial). Autre différence, la perception de l’infection est beaucoup intense et anxiogène aujourd’hui avec une diffusion de l’information plus rapide et transparente.

A l’évidence, le virus et toutes les mesures prises par les autorités chinoises (confinement, prolongation des congés du nouvel an, …) pour limiter sa propagation vont affecter à court-terme l’économie. L’évolution de l’épidémie dans le temps déterminera l’intensité de son impact sur l’économie mondiale.

A ce stade, les investisseurs privilégient la prudence comme l’indiquent le reflux des marchés boursiers et la recherche de protection à travers les obligations d’Etats. Toutefois, le scénario de croissance de l’économie mondiale n’est pas remis en cause pour le moment.