SEPTEMBRE – L’influence des facteurs politiques et géopolitiques

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SEPTEMBRE – L’influence des facteurs politiques et géopolitiques 2018-09-18T12:00:51+01:00

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Un été chahuté par des tensions commerciales

Les tensions commerciales entre les États-Unis et le reste du monde sont restées au centre des préoccupations des investisseurs. Mexique, Canada, Chine, Europe sont désormais rejoints par la Turquie dans le meccano des barrières douanières. En conséquence, de la taxation de l’acier turc, la lire turque a baissé de 25 % et a entraîné une forte correction des devises émergentes.  Il faut 7 livres turcs pour un dollar.

En outre, la menace de taxation sur supplémentaire sur 200 milliards de produits chinois a fragilisé davantage les marchés émergents qui ont connu au mois d’août une des pires chutes toutes classes d’actifs confondues depuis 5 ans. Fait significatif : la contagion aux autres zones économiques n’a pas eu lieu comme se fût le cas en août 2015 avec la crise de la devise chinoise. 

En effet, l’économie américaine est dans une forme insolente et le cycle de croissance ne finit pas de s’allonger. Le PIB du 2ème trimestre s’établit à 4.1 %, plus fort niveau depuis le 3ème trimestre 2014, et en tendance la croissance américaine sera de 2.9 %.

Les marchés boursiers américains battent record sur record. L’indice des valeurs technologiques, le S&P 500 passe la barre des 8000 points et gagne 8.52 % depuis le début de l’année. Amazone rejoint Apple dans le cercle fermé des capitalisations supérieures à 1000 milliards de dollars !

Le tableau en Europe est moins flatteur avec une légère révision à la baisse de la croissance à 2.2 % contre 2.4 % auparavant. Malgré les tensions commerciales et le risque politique en Europe (Italie, Brexit), le cap macro-économique reste positif.

L’incertitude de demeure sur les marchés financiers

Cependant, l’incertitude demeure et la défiance vis-à-vis de l’Italie s’est accentuée au gré des annonces des leaders italiens dans le domaine budgétaire et sur le sujet des migrants. La tragédie de Gênes avec la rupture d’un viaduc a accentué la pression sur le débat budgétaire.

Ces évènements ont renforcé la volatilité sur les marchés financiers et provoqué une hausse des primes de risque.

Sur le marché de la dette souveraine en Europe, la dette italienne de maturité 10 ans offre un rendement de 3.24 %, 122 points de plus qu’en début d’année ! Ce niveau se rapproche des rendements de la dette grecque à 4.4 % même si les situations ne sont pas comparables alors que les dettes à 10 ans allemande et française proposent des rendements très faibles à respectivement 0.33 % et 0.68 %.

Sur le front des actions, les marchés boursiers européens sont en recul, tranchant singulièrement avec le climat quasi euphorique qui règne de l’autre côté de l’Atlantique. L’Eurostoxx dnr a perdu 2.6 2%, le CAC 40 -1.89 %, le DAX (Allemagne) -3.44 %, le MIB (Italie) – 8.76 %. Ces baisses s’accompagnent de fortes disparités régionales et sont liées à la composition des indices. Le poids des banques et des entreprises exportatrices en Allemagne dans le DAX explique en partie le décalage de performance entre la Bourse de Paris et la Bourse de Francfort par exemple.

Finalement, le mois d’août a ni plus ni moins confirmé l’influence majeure des facteurs politiques et géopolitiques dans l’orientation des marchés actuelle. Jusqu’aux élections de mid-term aux Etats-Unis, ils resteront les principaux éléments surveillés par les investisseurs.

Le graphique du mois