JUILLET : Levée des contraintes sanitaires & campagnes de vaccination

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JUILLET : Levée des contraintes sanitaires & campagnes de vaccination 2021-07-27T10:30:10+01:00

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Levée des contraintes sanitaires & campagnes de vaccination

La levée des contraintes sanitaires sur fonds d’accélération des campagnes de vaccinations et la réouverture des économies européennes ont renforcé le mouvement positif sur les marchés boursiers, au mois de mai. Pour les investisseurs, il s’agit de se positionner sur les secteurs et les entreprises qui bénéficieront le mieux de la normalisation de la situation. Cet exercice s’avère de plus en plus difficile, alors que les données macroéconomiques sont plus nuancées en particulier aux Etats-Unis.

Ainsi, les chiffres de l’emploi du mois d’avril ont déçu et confirment que la normalisation de l’économie prendra du temps. La publication des chiffres de l’inflation américaine a relancé les craintes d’une accélération de la hausse des prix. Les investisseurs s’interrogent, à nouveau, sur son caractère durable ou pas. Les questions sur l’inflation avaient animé le début d’année et influencer la rotation sectorielle entre valeurs de croissance et valeurs cycliques. Elles avaient provoqué une forte tension sur les taux. Aujourd’hui encore, les banquiers centraux se veulent rassurants sur ce point. Jérôme Powell, président de la FED, considère que cette hausse n’est que transitoire malgré la pénurie de main d’œuvre et les hausses salaires constatées par de nombreux chefs d’entreprises.

Même analyse du côté de la BCE qui explique que le risque inflationniste est surestimé à ce stade du cycle économique. Il est vrai que les effets de base sont violents puisque les mesures de l’inflation sur une année glissante tiennent compte pour le début de la période d’analyse du confinement généralisé et de la chute drastique de la consommation. Le débat sur la pérennité de l’inflation n’est pas prêt de s’éteindre et sera un des principaux catalyseurs sur la direction que prendront les marchés dans les prochains mois.

Une constante chez les banques centrales est leur soutien sans faille à l’économie. Il se traduit par des taux bas en zone Euro qui assurent la soutenabilité de la dette notamment pour les pays du Sud. C’est aussi pour les porteurs obligataires l’assurance d’un portage positif malgré des niveaux de rendements très bas.

Sur le marché des taux, le discours prudent de la Fed a permis au bon du trésor américain à 10 ans de se détendre à 1.60% alors que le rendement du Bund à 10 ans s’est tendu de façon limitée sur le mois pour clôturer à – 0,19%. La thématique de la reflation anticipée et l’anticipation d’une réduction du soutien de la BCE pèsent tout de même sur les taux européens malgré le discours rassurant de Christine Lagarde.

Si le marché primaire des dettes privées a retrouvé de son dynamisme, le mois a été essentiellement marqué par l’écartement quasi généralisé, mais limité des primes de risque. Le segment du haut rendement (les dettes les plus risquées) parvient une fois de plus à délivrer une performance positive dans ce contexte de taux négatifs et de recherche de rendement.

Les marchés actions poursuivent leur tendance haussière (+2.49% pour l’EuroStoxx), anticipant un rebond économique d’ampleur d’ici la fin de l’année. Les secteurs les plus cycliques, à l’instar de l’énergie, sous l’impulsion des prix du baril de pétrole (+4.3%), et des valeurs liées à la consommation telles que les constructeurs automobiles ou les acteurs du luxe, gagnent ainsi du terrain sur le mois. La progression des indices actions s’accompagne toutefois d’un retour de la volatilité qui pénalise, d’un côté, les secteurs de la technologie et des services aux collectivités et bénéficie de l’autre au secteur financier, en tête du peloton des performances sectorielles du mois.

La sélection des secteurs et des valeurs que nous évoquions plus prend ici toute son importance. Il faudra donc rester vigilant sur les changements de pieds des investisseurs dans leur évaluation des risques inflationnistes et de sa matérialisation réelle dans les prochains mois.