AVRIL – Une performance trimestrielle au-delà des attentes

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AVRIL – Une performance trimestrielle au-delà des attentes 2019-04-16T08:40:09+01:00

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Un premier trimestre clôturé avec succès

Les indices boursiers terminent le trimestre en grande forme et ils effacent toute la baisse qui avait marqué la fin de l’année 2018. Aux Etats-Unis, c’est même la meilleure performance trimestrielle depuis 10 ans. L’indice S&P500 gagne plus de 13% sur le trimestre, sillage dans le lequel s’inscrivent les indices en Europe. Le CAC 40 et l’indice Eurostoxx 50 affichent respectivement une progression de 13,10% et 11,67%. L’analyse est plus nuancée quand on regarde l’évolution sur un an glissant. Les performances des marchés américains sont nettement en avance avec plus de 7% de performance pour l’indice S&P 500 quand celle du CAC est à 3,5% et légèrement négative pour l’indice Eurostoxx 50. Cet écart de performance est assez cohérent avec le différentiel de croissance qui se maintient toujours en faveur des Etats-Unis.

Du côté des marchés obligataires, les taux  sont en baisse en conséquence du changement à 180 degrés du discours des Banques Centrales. Cependant, les performances sont aussi au rendez-vous sur ce segment de marché puisque la baisse des rendements provoque la hausse du prix des obligations. A titre d’illustration, sur la dette privée haut rendement européenne, la performance atteint 5% sur le 1er trimestre !

Sur les dettes souveraines, la baisse des rendements est spectaculaire et généralisée. Le taux de rendement des bons du trésor américain à 10 ans est désormais au même niveau que le bon du trésor à 3 mois à 2.40%.  En Europe, le taux obligataire à 10 ans allemand retrouve le territoire négatif avec un rendement à -0.10% !

On constate, encore une fois, que les Banques Centrales restent les maîtres du jeu. Le renoncement à la normalisation des politiques monétaires et par conséquent l’assurance de la présence sur le marché des Banques Centrales et l’éloignement du risque de hausse de taux ont dopé les actifs financiers.

L’optimisme prévaut donc avec notamment la résolution en cours du conflit commercial Sino-américain que le feuilleton anglais du Brexit n’arrive pas à entamer.

De plus, malgré les inquiétudes sur les fondamentaux de l’économie américaine qui ont germé depuis plusieurs mois, les statistiques macro-économiques montrent que la croissance est toujours bien orientée en comparaison avec l’Europe. En Chine, le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour soutenir la croissance et ouvre des perspectives plus positives pour le reste du monde. En Europe, l’essoufflement constaté cache une disparité des situations. Alors que l’Italie ne cesse de réviser ses prévisions de croissance à la baisse, qu’en Allemagne le secteur industriel s’enfonce dans le marasme, la France déjoue les pronostics. Elle affiche de bons résultats économiques en ce début d’année avec un regain de la consommation. (Effets des mesures gilets jaunes ?)

Une situation globale au demeurant instable

Toutefois, la situation économique globale n’est pas stabilisée. La baisse des taux obligataires et le retour des taux négatifs montrent que les investisseurs préfèrent la sécurité au rendement aujourd’hui.

La situation est donc paradoxale avec d’un côté des marchés actions quasi euphorique et une perception plus pessimiste de l’environnement à travers l’évolution récente des marchés obligataires.

S’il est clair que la hausse spectaculaire des marchés de ce premier trimestre correspond à une correction de l’exagération de la fin d’année, l’action des banques centrales a été primordiale. Désormais, la poursuite de la hausse des marchés actions ne pourra se poursuivre sans des évolutions macro et micro-économiques positives confirmées au-delà des actions des Banques Centrales. Sinon les ajustements pourraient être violents. Inversement, les taux pourraient repartir à la hausse pour constater, finalement, la progression de l’économie.