DECEMBRE – Retour de la volatilité

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DECEMBRE – Retour de la volatilité 2018-01-02T11:51:24+01:00

Project Description

Un mois de novembre marqué par un regain de la volatilité

Le mois de novembre est marqué par un regain de volatilité sur les marchés boursiers mondiaux.

Et cela, après des mois d’atonie dans un contexte d’abondance de liquidités, de taux bas et d’une croissance économique au beau fixe et synchronisée au niveau mondial.

Le mouvement de prise de bénéfices a été assez brutal au cours de la première partie du mois et s’est traduit par une baisse sur les marchés actions et une hausse des rendements sur les marchés obligataires de dettes privées.

Recul du CAC 40 et de l’indice Eurostoxx 50

Après avoir atteint un des taux les plus haut de l’année, le CAC 40 a reculé de 3,5% entre le 1er et le 15 novembre quand l’indice européen Eurostoxx 50 s’est replié de 3,18%. Cette correction ne trouve pas son origine dans les indicateurs macro-économiques qui ne dévient pas de la trajectoire positive que l’on connait depuis plusieurs mois. Elle n’est pas le fruit d’une inquiétude sur un regain d’inflation qui se fait toujours attendre, ni de mouvements brusques sur le prix du pétrole même si celui-ci approche les 64 dollars le baril.

Les explications sont plutôt à chercher du côté des discours des banquiers centraux, des résultats des entreprises et des évolutions politiques tant aux Etats-Unis qu’en Europe.

En effet, certains membres de la BCE commencent à évoquer la fin du cycle actuel et la nécessité de revenir à des politiques monétaires plus traditionnelles. Ces propos ont favorisé une petite tension sur les taux et en corolaire une baisse des marchés actions.

La publication des résultats trimestriels des entreprises a été l’occasion de prises de bénéfices sur un certain nombre de dossiers jugés décevants par le marché alors qu’au niveau global, les chiffres sont dans l’ensemble bien orientés. Le secteur bancaire a été particulièrement chahuté en délivrant des bénéfices moins importants qu’attendus compte tenu du contexte de taux bas. C’est aussi le cas du secteur des Télécoms dont Altice est la parfaite illustration. La forte concurrence sur les prix dans le secteur n’a pas permis à l’entreprise d’atteindre ses objectifs. Elle a été doublement sanctionnée tant sur le marché des actions (-59% sur le mois) que sur le marché obligataire, les investisseurs réévaluant le risque de non remboursement de ses dettes à la hausse.

Une instabilité récente qui ne remet pas en cause la tendance pour autant

D’autres facteurs d’ordre politique ont certainement joué un rôle dans l’instabilité récente. Le premier est le manque de visibilité politique en Allemagne où Angela Merkel peine à former une coalition de gouvernement et le second se matérialise dans les craintes d’un rejet ou d’une adoption tronquée de la réforme fiscale tant attendue de l’administration Trump.

Sur la seconde partie du mois, les marchés ont repris leur marche en avant dans le sillage de chiffres économiques toujours bien orientés. L’OCDE parle « d’une croissance qui se poursuit et se raffermit ». L’activité planétaire progresse à son rythme le plus rapide depuis 2010.

Ainsi, le CAC 40 termine le mois sur une note de 2,20% et l’Eurostoxx de 2,52%.

Si la tendance n’est pas remise en cause, l’incertitude demeure tant la progression des marchés a été forte. Les facteurs de risques évoqués plus haut seront à surveiller dans les semaines à venir dans un contexte où la réduction de l’activité sur les marchés en fin d’année pourrait accentuer les mouvements et donc la volatilité.